Bon j’avoue, ce titre est peut-être un peu exagéré mais juste un peu! Parce que oui, dire au revoir à sa famille et ses amis pour une année entière, abandonner tous nos repères, c’est déjà dur mais si, en plus, comme moi, vous prenez l’avion pour la première fois… vous pouvez comprendre le niveau de stress et d’anxiété dans lequel j’étais. Et oui, j’avais 21 ans et je prenais l’avion pour la première fois mais autant vous dire que maintenant, je suis une experte (facile quand son père d’accueil est pilote d’avion!).
L’heure du grand départ a sonné!
Et croyez-moi, je n’étais pas sereine quand je me suis assise dans l’avion MAIS SURPRISE! Cinq autres au pairs sont arrivées et j’ai très vite compris qu’elles seraient mes premiers piliers dans cette aventure (un peu déjantée dois-je vous dire). Aujourd’hui, je suis toujours en contact avec trois d’entre elles : deux sont reparties en France et une autre est toujours au pair à Chicago et je vais bientôt lui rendre une petite visite (excitation maximale!).
Premier stop à New-York pour notre semaine de « formation », en vocabulaire d’au pair je dirais training school. Nous sommes arrivées à l’hôtel à 23h30 (heure new-yorkaise) après 8h de vol et 1h de taxi. Et bien sûr, pour bien commencer, on nous donne un petit programme où l’on remarque que le réveil est à 6h du matin parce que oui, vous comprenez, ils ont tellement de choses à vous dire et à vous expliquer à propos de « comment bien s’occuper d’un enfant américain » et « comment devenir la meilleure au pair de l’année » qu’il faut bien des journées entières de réunions pendant 3 jours…
Bourrage de crâne et mal de crâne : le résultat d’une training school !
Autant vous dire que les conseillères de l’agence qui vous accueillent et sont votre premier contact avec le monde américain si je peux le dire comme ça sont sûrement les personnes les plus entraînées pour vous mentir ou plutôt, enjoliver la vie d’au pair que vous mènerez pendant un an (si tout se passe bien voire deux ans si tout s’est très bien passé). Je ne dis pas qu’elles sont mauvaises ou quoi que ce soit mais elles vendent l’aventure d’au pair comme le rêve américain… je suis désolée de décevoir certaines personnes mais c’est FAUX! Soyons clairs, en tant qu’au pair, on est là pour travailler. Etre membre de la famille, voyager, apprendre l’anglais et vivre l’expérience à l’américaine c’est en bonus si vous tombez sur une bonne host family. Mais ça, on ne le découvre que bien après… la suite dans les prochains articles.
De plus, je ne m’étais pas préparée à ça, pensant que mon niveau d’anglais était quand même potable… encore une fausse joie! J’ai eu le droit à des migraines pendant facilement un mois après mon arrivée et vraiment, c’était pire pendant la training school parce que là, les conseillères ne font pas d’efforts et quand je dis bourrage de crâne, ce n’est pas une blague… Pendant ces trois jours, c’est l’anglais ou rien! Donc imaginez, passer du français H24 à l’anglais H24 (à part pendant les petites pauses avec les françaises), ça cause pas mal de dégâts au niveau du cerveau, croyez-moi… je commençais à boire les paroles de mes conseillères.
Seul point fort (et encore… parce que pas fameux non plus) des trois jours, petit tour de NYC (la plupart du temps payé par la host family) et dernière chose, toujours plus avec les américains : on a le droit à un petit t-shirt « Au Pair in America », publicité gratuite à l’horizon…
Plonger dans l’inconnu…
Le moment tant attendu arrive… la rencontre avec la host family qui seront vos patrons mais aussi vos colocataires (en quelque sorte) pour une année entière… plutôt bizarre comme situation, ça c’est sûr. Je passe sous silence mon deuxième vol NYC-Houston où j’ai eu le droit à un petit traitement VIP par la compagnie aérienne pour lequel mon host dad travaille.
Je ne vais pas vous mentir la rencontre avec ma host family s’est très bien passé, même si je n’ai pas eu l’occasion de voir toute la famille à mon arrivée. Mon host dad avait un vol juste avant le mien (quand le devoir l’appel!) donc je n’ai vu que la maman, Joy et les deux enfants, Daphne et Mac. Cependant, ils m’ont accueilli à la perfection : petite pancarte « Welcome Rozene! » (oui, ils l’avaient écrit aux couleurs de l’arc-en-ciel, artistiques ces petits!) et des petits hug de bienvenue.
Néanmoins, ce n’est pas le cas pour toutes les au pairs, certaines n’ont pas l’occasion de rencontrer les enfants direct ou même ne rencontrent qu’un des deux parents. Certaines doivent prendre le taxi de l’aéroport jusqu’à leur nouvelle maison parce que les parents n’ont pas le temps ou n’ont juste pas l’envie. Bref, comme vous pourrez l’observer au fil des articles différents scénarios sont possibles puisqu’aucune au pair n’a la même host family.
Le bilan de ma première semaine était fort en émotions si mes souvenirs sont bons : pleurs, excitation, ennui (pendant les réunions), inquiétude…